Skip to main content

Le nouveau visage de l'automatisation, partie 2

Roland Alston, Appian
January 28, 2021

C'est incroyable de voir tout ce que l'on peut faire en automatisant les processus métier.

Qu'il s'agisse d'augmenter le travail humain, de réduire les risques ou de rendre les clients heureux, une bonne automatisation permet à n'importe quelle entreprise de réaliser de grandes choses. C'est peut-être la raison pour laquelle :

    • L'automatisation est l'une des dix tendances technologiques stratégiques selon les principaux analystes de l'industrie.

    • Le marché de l'automatisation des processus robotisés (RPA) est sur le point d'exploser, passant de 7,7 milliards de dollars à 12 milliards de dollars d'ici 2023, selon Forrester.

    • Selon Gartner, 65 % des entreprises qui ont déployé la RPA introduiront également l'intelligence artificielle, dont l'apprentissage automatique et des algorithmes de traitement du langage naturel d'ici 2022.

En d'autres termes, prendre du retard par rapport à la courbe d'automatisation pourrait être fatal. Rester en tête signifie automatiser ses processus comme si l'avenir de votre entreprise en dépendait.

Ce qui nous amène à la dernière partie de notre blog sur le chapitre de Neil Ward-Dutton publié dans HYPERAUTOMATION, un recueil d'essais d'experts sur le développement Low-Code et l'avenir de l'automatisation des entreprises. Le chapitre de Neil Ward-Dutton, qui mélange avis d'experts et conseils pratiques, nous rappelle que les entreprises automatisent les workflows et les processus depuis la révolution industrielle.

Cependant, au lieu de soutenir que l'automatisation est un processus néfaste, l'expert nous propose un guide afin d'automatiser à grande échelle sans pour autant sacrifier les choses qui nous tiennent le plus à cœur. Ce chapitre nous présente également les atouts d'une association du meilleur du travail humain, de l'intelligence artificielle et du travail numérique pour obtenir une hyperautomatisation.

Neil Ward-Dutton est le vice-président des pratiques européennes d'IA et d'automatisation intelligente des processus chez IDC et l'un des analystes industriels technologiques les plus expérimentés et les plus renommés en Europe. Son essai est un guide indispensable de l'histoire de l'automatisation des entreprises.

Selon l'auteur, dès l'an 2000 et au moins jusqu'en 2015, les grandes entreprises n'avaient que trois choix technologiques pour automatiser leurs processus :

    • Mettre en œuvre des applications logicielles empaquetées.

    • Concevoir des applications personnalisées avec des outils de développement logiciel traditionnels.

    • Utiliser des plates-formes axées sur l'automatisation des workflows et des règles métier.

Contexte historique

Comme l'explique Neil Ward-Dutton, l'automatisation des entreprises remonte à bien plus loin que ce que l'on pourrait croire. En 1785, l'inventeur américain Oliver Evans a conçu un moulin à farine automatisé alimenté par l'eau, près de Newport, dans le Delaware. Grâce à divers mécanismes automatisés, cette invention a permis à la minoterie de fonctionner avec une seule personne au lieu de quatre.

Les efforts militaires de la Seconde Guerre mondiale et le programme spatial de la NASA dans les années 1960 et 1970, selon Neil Ward-Dutton, ont tous contribué à la grande vague d'innovations suivante en matière d'automatisation. Les premiers ordinateurs ont été utilisés dans le cadre de l'administration des entreprises, ainsi que dans les processus de fabrication industrielle et dans ses environnements scientifiques.

Dans les années 1960 et 1970, les ordinateurs dans les entreprises étaient principalement utilisés pour automatiser les tâches de comptabilité, de gestion des salaires et d'autres fonctions administratives relativement simples, à l'échelle ; en automatisant des fonctions « autonomes » et en créant et gérant de grands ensembles de documents administratifs.

Puis sont apparus les ordinateurs numériques, les systèmes en temps partagé, les systèmes centraux, la technologie de réseau local (LAN), les PC, et bien d'autres. Mais les entreprises ont continué à se concentrer sur l'automatisation de procédures et de processus administratifs distincts. Ce n'est qu'avec l'émergence de la gestion des ressources de l'entreprise (ERP) en tant que discipline commerciale, à la fin des années 1980, que les systèmes informatiques ont été construits et exploités pour intégrer des fonctions commerciales automatisées à l'échelle ; des RH aux services financiers et de comptabilité, en passant par la planification de la production, etc.

L'essor du développement rapide d'applications (RAD) au début des années 1990, selon Neil Ward-Dutton, a amené à de nombreuses inventions en matière de technologies de réseau, de serveurs et de plates-formes PC, permettant ainsi de généraliser l'utilisation des ordinateurs dans un plus grand nombre d'entreprises.

Toutefois, d'après l'auteur, beaucoup d'outils de développement d'applications Low-Code de la « première vague », d'interfaces utilisateur et de logiques d'entreprise ont été oubliés au début des années 2000. Aujourd'hui, cette tendance semble de retour et on ne peut pas ignorer la façon dont les outils Low-Code ont laissé une trace dans le paysage de l'automatisation des entreprises.

Le jeu de l'autruche

Face à la pandémie de COVID-19, nous nous trouvons à l'aube d'une transformation majeure de notre façon de travailler et de faire des affaires. Les entreprises disposent aujourd'hui de plus d'options d'automatisation, mais il est essentiel de comprendre ces options et leurs liens, et de savoir comment les connecter et les orchestrer au mieux dans l'ensemble de l'entreprise pour que l'automatisation soit efficace.

En revanche, ce dont on ne parle pas, c'est de la perturbation de la main-d'œuvre. Mais l'automatisation est aussi un atout précieux qui augmente le travail humain, multiplie la productivité des travailleurs et crée de nouveaux emplois plus qualifiés et mieux rémunérés. Cela ne veut pas dire que la perturbation n'aura pas lieu.

Comme l'explique Neil Ward-Dutton : « Il s'agit probablement d'un mélange des deux. Je pense que ce qui déterminera la façon dont cela va se dérouler, c'est la culture de l'entreprise. »

« J'ai travaillé avec un certain nombre d'entreprises dont l'approche globale de l'automatisation intelligente ne consiste pas à se demander comment sortir des personnes de ce processus. Ces entreprises pensent davantage aux employés et leur demandent comment automatiser au mieux les aspects les plus lourds de leur travail et d'ainsi les rendre plus productifs. »

Des outils et des plates-formes à l'échelle

Pour paraphraser Neil Ward-Dutton : pour tirer le meilleur parti de l'automatisation, votre entreprise doit être en mesure d'amplifier son succès initial en matière d'automatisation.

Tout au long des années 1990, explique l'auteur, les entreprises et les fournisseurs ont construit et déployé des dizaines de milliers d'applications logicielles commerciales relativement simples et axées sur le travail d'équipe.

« Beaucoup des premiers outils de développement d'applications Low-Code, d'interfaces utilisateur ou encore de logiques commerciales ont été délaissés au début des années 2000. Mais la tendance en matière de demande semble repartir à la hausse, par rapport à l'époque où le développement d'applications Web était dominé par des développeurs techniques travaillant avec des outils mois performants », explique Neil Ward-Dutton.

Il est difficile de fermer les yeux sur la manière dont les outils Low-Code ont imprégné le paysage de l'automatisation des entreprises. Lorsque vous commencez à explorer les possibilités d'application de ces nouveaux outils et techniques d'automatisation, déclare l'auteur, il y a un autre élément à prendre en compte : comment organiser votre entreprise de façon à mettre à l'échelle les succès initiaux ?

« Alors que les approches Low-Code dominent de plus en plus et que les services d'abonnement basés sur le cloud plaisent davantage, il devient vite difficile d'appliquer la bonne technologie aux bons problèmes, et ce, de la bonne manière », indique Neil Ward-Dutton.

Il s'agit de choisir des outils et des plates-formes technologiques qui évoluent, tant en termes de prise en charge d'applications pouvant accepter des centaines ou des milliers d'utilisateurs que de volumes de traitement élevés, même dans les plus grandes entreprises. Cependant, une question essentielle persiste : comment trouver un équilibre entre la liberté et la flexibilité de l'automatisation d'une part, et le maintien du contrôle et de la gouvernance d'autre part ?

HYPERAUTOMATION, essaie rédigé par Neil Ward-Dutton, apparaît alors comme une lecture essentielle pour déchiffrer ce problème.

(N'hésitez pas à lire la première partie de cet article, et pensez à télécharger votre exemplaire gratuit d'HYPERAUTOMATION ici.)