Penser comme un DSI moderne : établir le programme de la transformation numérique. Obtenir des résultats commerciaux (partie 2)

<figure class="wp-caption alignleft" id="attachment_33325" style="width: 300px"><a href="https://assets.appian.com/uploads/assets/sites/4/2018/06/Georgette-Kiser.jpg"><img alt="" class="size-full wp-image-33325" height="200" src="https://assets.appian.com/uploads/assets/sites/4/2018/06/Georgette-Kiser.jpg" width="300"/></a><figcaption>Georgette Kiser, DSI de Carlyle Group</figcaption></figure>

<em>(Il s'agit du dernier épisode de notre série en deux parties sur l'évolution du rôle du directeur des systèmes d'information (DSI) avec <a href="https://www.carlyle.com/about-carlyle/team/georgette-kiser">Georgette Kiser</a>, DSI de Carlyle Group, une société d'investissement mondiale qui gère plus de 200 milliards de dollars d'actifs. Vous pouvez lire la première partie en cliquant <a href="http://www.appian.com/blog-fr/think-like-a-modern-cio-set-the-digital-transformation-agenda-deliver-business-results-part-1/">ici</a>.</em>

Le magazine CIO a récemment rapporté que le rôle du DSI a été transformé par l'étonnante évolution de la transformation numérique. Mais peut-être le plus grand dilemme des DSI est d'évoluer et de devenir un partenaire stratégique, ou d'être remplacé par quelqu'un qui peut l'être.

Réussir au poste de DSI signifie être à la hauteur des autres cadres supérieurs lorsqu'il s'agit de créer de la valeur et d'avoir un impact commercial. C’est une très bonne transition pour le dernier épisode de notre entretien stimulant avec Georgette Kiser, DSI de Carlyle Group.

Nous espérons que vous apprécierez cet échange.

<strong>Appian :</strong> Je voudrais revenir sur un sujet que vous avez mentionné plus tôt, l’<a href="/platform/intelligent-automation/">automatisation intelligente</a>. C'est un sujet brûlant d'actualité. Que pensez-vous des technologies qui font partie de l'automatisation intelligente, à savoir la RPA, l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique ? Est-il temps de suivre la tendance de l'automatisation intelligente ?

<strong>Kiser :</strong> Ça dépend. Certaines des grandes entreprises manufacturières investissent massivement dans la RPA. Mais j'estime que la RPA porte sur le processus.

<blockquote>Nous sommes une grande entreprise, mais un acteur modeste dans une industrie énorme. Nous disposons d'un nombre relativement limité de processus et de workflows. Nous nous attachons donc, en premier lieu, à nous accorder sur nos processus, avant d'y ajouter la RPA.</blockquote>

Le fait est que les différentes entreprises pratiquent l'automatisation de différentes manières. Dans le secteur de la fabrication, les entreprises ne créent pas de logiciels, mais fabriquent des robots intelligents, et c’est une tout autre approche de l'automatisation.

<h2>L'exploitation des données est essentielle au succès du DSI</h2>

<strong>Appian :</strong> Quand je pense à des technologies comme la RPA et l'intelligence artificielle, je pense aussi à l'énorme rôle des données. C’est le dénominateur commun de l'automatisation intelligente. Quel impact les nouvelles façons d'exploiter les données vont-elles avoir sur le rôle du DSI aujourd'hui et à l'avenir ?

<strong>Kiser :</strong> Les données sont reines. De nombreuses entreprises se rendent compte que si elles ne stockent pas, ne maîtrisent pas et n'exploitent pas leurs données, elles ne vont pas se développer. Par le passé, cela relevait plus de l'art que de la science. Mais maintenant c’est l'inverse.

<strong>Appian :</strong> Parlez-nous de la difficulté à surmonter la résistance à l'adoption de tendances telles que l'<a href="/platform/intelligent-automation/">automatisation intelligente</a>. Que considérez-vous comme les plus grands obstacles à l’adoption ?

<strong>Kiser :</strong> Il y a le défi de la gestion des changements. C'est là que l'on doit mettre à profit son sens des affaires. Il est facile de se raccrocher aux technologies, parce que cela relève de notre expérience. Si l'on ne dépasse pas cela, cela peut nous causer beaucoup d'ennuis en tant que DSI.

<blockquote>On doit parfaitement comprendre les besoins de l'entreprise. C'est énorme. C'est la pièce la plus importante du puzzle. C'est la clé du succès pour un DSI.</blockquote>

<strong>Appian :</strong> Concernant l'avenir, quelles sont vos attentes pour 2019 et au-delà ? Quelles sont les grandes tendances que vous surveillez ?

<strong>Kiser :</strong> Pour moi, c'est l'analyse de données : où est-ce que cela va nous emmener et comment nous allons nous en servir pour gérer nos entreprises à l’avenir.

L'analyse de données n'est pas une nouveauté, mais elle continue d'évoluer avec les nouvelles technologies. C'est donc un domaine que j'ai tendance à garder à l'œil à Carlyle et dans toutes les petites sociétés de portefeuille que nous possédons. Nous voulons aider ces entreprises à exploiter leurs données pour résoudre les problèmes et accroître la valeur dans l'ensemble de l'entreprise.

<blockquote>Je pense également que le (développement de logiciels) Low-Code permettra plus facilement à l'informatique, aux opérations et aux entreprises de créer plus rapidement un workflow et des applications axés sur le client.</blockquote>

<h2>Préparer les employés à l'avenir</h2>

<strong>Appian :</strong> Cela nous ramène à l'automatisation intelligente. Il y a un grand débat sur l'impact futur de l'automatisation intelligente sur la main-d’œuvre traditionnelle. Que devraient faire les entreprises pour préparer leurs employés aux emplois du futur ?

<strong>Kiser :</strong> Nous avons évoqué tout à l'heure les défis de la transformation numérique. Le recyclage des effectifs joue un rôle important. Je parle du recyclage des employés quant à leur façon de penser, et la manière dont ils utilisent les outils dont ils ont besoin pour faire leur travail.

<blockquote>Pour ce qui est des études, on manque de diplômés en génie et en informatique. Quand je parle à mes pairs, je constate cet écart de compétences.</blockquote>

La technologie est un grand moteur pour de nombreuses entreprises. Ainsi, en termes de formation, nous devons préparer plus efficacement la prochaine génération de travailleurs en leur permettant d'acquérir les compétences dont ils auront besoin pour occuper les emplois de l’avenir. C'est un sujet qui me préoccupe en tant que DSI. Je pense que de bonnes choses se produisent, mais pas assez vite. Nous devons simplement voir comment cela va se passer.

https://twitter.com/OneCarlyle/status/1059918515447193601

<h2>Un apprentissage de toute une vie</h2>

<strong>Appian :</strong> Pour conclure cet entretien, j’ai été fasciné par l'étendue de votre carrière : vous êtes passée de l'aérospatiale aux services financiers, et vous êtes aujourd'hui DSI à Carlyle. Avec le recul, quel est le dénominateur commun dans votre carrière ?

<strong>Kiser :</strong> Dans la vie, j'ai toujours voulu apprendre. C’est pourquoi je me suis concentrée sur l'informatique et les mathématiques. Les mathématiques portent sur la résolution de problèmes. Il y a une réponse à la fin. Nous savons tous qu'il existe plusieurs façons de résoudre un problème. Certaines sont plus difficiles, d'autres plus rapides. Ce qui est amusant, c'est de trouver le moyen d'y parvenir le plus efficacement possible.

Si vous regardez ma carrière, après mes débuts dans l'aérospatiale, j'ai eu un parcours incroyable qui m'a conduit à un poste de direction en tant que DSI chez Carlyle.

<blockquote>Mais en fin de compte, il s'agit avant tout de curiosité intellectuelle, d'apprentissage et de trouver des solutions qui ajoutent une véritable valeur commerciale.</blockquote>