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La première loi de l’innovation numérique, partie 1 sur 2

George Westerman
August 1, 2019

<figure class="wp-caption alignleft" id="attachment_37957" style="width: 204px"><a href="https://assets.appian.com/uploads/assets/sites/4/2019/07/51c83241d41554a2a37d92d8723d6e55.png"><img alt="" class="size-medium wp-image-37957" height="300" src="https://assets.appian.com/uploads/assets/sites/4/2019/07/51c83241d41554a2a37d92d8723d6e55-204x300.png" width="204"/></a><figcaption>George Westerman, chercheur scientifique au MIT Sloan Initiative on the Digital Economy</figcaption></figure>

Il y a quelque temps, nous avions publié une <a href="https://www.appian.com/blog/digital-master-turning-technology-business-transformation/">entrevue</a> avec <a href="https://twitter.com/gwesterman">@George Westerman</a>, auteur à succès et principal chercheur scientifique au MIT Sloan Initiative on the Digital Economy, sur la manière dont les entreprises non technologiques peuvent rivaliser et gagner sur l’innovation à l’ère de la transformation numérique.

Cet article a remporté un franc succès et le professeur George Westerman a eu la gentillesse de nous faire parvenir l’un de ses récents articles publiés dans la revue <a href="https://sloanreview.mit.edu/article/the-first-law-of-digital-innovation/">MIT Sloan Management Review</a>. Celui-ci concerne l’innovation et explique pourquoi l’innovation numérique est davantage un défi de leadership qu’un défi technologique. En somme, un article qui fait réfléchir et qui vaut la peine d’être lu.

<em>(Cet article est le premier d’une série de deux articles. Il est republié avec l’autorisation et le copyright de MIT Sloan Management Review.)</em>

À l’heure actuelle, la plupart d’entre nous ont entendu parler de la loi de Moore. La « loi », inventée il y a plus de 40 ans par le cofondateur d’Intel, Gordon Moore, a façonné le rythme de l’innovation pendant des décennies. Axé, à l’origine, sur la puissance de calcul des puces à semi-conducteurs, Gordon Moore a déclaré en 1975 que la densité des transistors doublait tous les deux ans environ.

À mesure que les technologies et les architectures informatiques ont changé, le délai de dédoublement et la mesure de la performance ont évolué, mais pas la nature de la loi.

La puissance de calcul augmente de façon exponentielle. Cela a été vrai pour les technologies numériques en général, des processeurs aux réseaux en passant par le séquençage de l’ADN.

<blockquote>Nombreux sont ceux qui prédisent désormais la fin des lois de Moore ; cependant, la puissance de calcul poursuit sa croissance exponentielle, à mesure que de nouvelles technologies et architectures voient le jour.</blockquote>

Cette constante progression de la technologie est une très bonne nouvelle pour les entreprises qui la commercialisent, mais aussi pour les analystes, journalistes et consultants qui vendent leurs conseils technologiques aux chefs d’entreprise. Pour ceux-ci en revanche, cette progression n’est pas toujours une bonne nouvelle. Cela s’explique par le fait que les lois de Moore ne représentent en réalité qu’une partie de l’équation liée à l’innovation numérique. Contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes, elles n’ont en réalité que peu d’importance.

J’aimerais proposer une nouvelle loi. Je suis convaincu de sa véracité, et je sais aussi que c’est une loi que trop de personnes oublient. Appelons celle-ci la première loi de la transformation numérique. Ou disons tout simplement qu’il s’agit de la loi de George. Voici son contenu : la technologie change rapidement, mais les entreprises mettent beaucoup plus de temps à se transformer.Cette loi est la raison pour laquelle la transformation numérique constitue un défi lié davantage au leadership qu’à l’aspect technique. Les grandes organisations sont beaucoup plus complexes à gérer et à transformer que les technologies. Elles sont constituées d’un plus grand nombre d’éléments en mouvement et ces éléments, dans toute leur humanité, sont bien plus difficiles à contrôler. Les systèmes technologiques agissent principalement sur la base de leurs instructions et les éléments technologiques fonctionnement en grande partie comme ils ont été conçus pour le faire.

<blockquote>Mais les systèmes humains sont très différents. Bien qu’il soit relativement simple de modifier un composant logiciel ou de remplacer un élément par un autre, il est loin d’être aussi facile de transformer une entreprise.</blockquote>

Les entreprises fonctionnent en équilibre précaire entre les besoins de leurs propriétaires (ou chefs) et ceux des individus. Il est difficile de parvenir à un tel équilibre, mais plus difficile encore de modifier celui-ci. Réfléchissez à la dernière fois que vous avez initié une nouvelle transformation d’importance dans votre entreprise. Ou à la dernière fois que votre supérieur l’a fait. Le simple fait d’annoncer une transformation ne suffit pas à la concrétiser.

Vous devez d’abord convaincre les personnes qu’elles doivent changer, puis vous devez encore les accompagner de manière à ce qu’elles évoluent dans la bonne direction. Si vous vous y prenez bien, vous pouvez suffisamment enthousiasmer ces personnes pour qu’elles commencent à proposer des solutions permettant d’apporter des modifications encore plus efficaces.

Comme la transformation numérique constitue un défi lié davantage au leadership qu’à l’aspect technique, il est essentiel que les responsables concentrent leur attention sur l’envie de changement de leurs employés et la capacité de transformation de leur entreprise.<em>(Restez à l’écoute pour ne pas manquer le prochain épisode de cette série sur l’innovation numérique ; M. Westerman y détaillera sa stratégie en trois étapes pour passer du projet aux capacités en termes de transformation numérique.)</em>

<a href="https://www.appian.com/ia-readiness/"><img alt="" class="aligncenter wp-image-37971 size-full" height="220" src="https://assets.appian.com/uploads/assets/sites/4/2019/07/ap_AI-Survey_440x220_TW.jpg" width="440"/></a>